AUJOURD’HUI ET LE JOUR D’APRES :  NOUS NE SERONS NI DE LA CHAIR A CANON, NI DES MOUTONS…ILS DEVRONT PAYER LEUR CRISE !!!

RENDEZ VOUS LE 1er MAI

pour faire signer la pétition ICI  https://www.cgt.fr/actualites/europe/mobilisation/plus-jamais-ca-construisons-ensemble-le-jour-dapres

-A 10h pour diffuser vos messages de solidarités et de lutte pour inonder les réseaux sociaux et sur notre FB, Twiter de l’UD CGT 82.

 

MAINTIEN ET REPRISE DES ACTIVITES NON ESSENTIELLES…UN SCANDALE D’ETAT :

Face à une crise sanitaire sans précédent, alors que tous les moyens devraient être déployés pour protéger la population de la contamination par le virus Covid-19, force est de constater que cette préoccupation ne semble pas être partagée par les pouvoirs publics. Les annonces de Macron confirment les orientations dramatiques et scandaleuses prises par le gouvernement et le patronat : maintenir et reprendre coûte que coûte des activités non essentielles et cela au détriment du confinement et donc de la santé et de la vie des salariés, de leur famille, de la population.

Chaque jour, de nouveaux cas de salariés malades et testés positif au COVID 19 apparaissent. Postiers, infirmières, salariés de la grande distribution, mécanicien, chauffeur livreur…. Aucun métier n’est épargné par l’épidémie. Elle peut toucher tous ceux qui travaillent. A cela s’ajoute pour ceux contraints d’aller travailler, parfois sous la menace de sanction disciplinaire ou pécuniaire, un état d’inquiétude et de stress grandissant.

L’UD CGT 82 demande depuis le début du confinement l’arrêt immédiat de toutes les activités non essentielles à la lutte contre le virus et à l’approvisionnement de produits de première nécessité durant cette période de crise sanitaire. Nous appelons tous les salariés exerçant ou étant appelés à une activité qu’ils jugent non indispensable à cesser le travail par tous les moyens : DGI, droit de retrait, télétravail, appel à la grève…

LE MAINTIEN DES ACTIVITES ESSENTIELLES…OUI MAIS A QUEL PRIX ?

A l’ensemble des personnels « indispensables » à cette lutte contre le virus, exigeons la pratique de dépistage systématique et l’attribution de l’ensemble de matériel de protection et des moyens d’organisations pour préserver la santé des travailleuses et travailleurs, de leurs familles et des usagers par tous les moyens.

Ne confions pas notre santé à des employeurs qui pensent d’abord à la rentabilité des entreprises. Ne confions pas notre santé à un gouvernement qui démontre depuis des années son mépris pour les travailleuses et travailleurs.

ETAT D’EXCEPTION, UNITE NATIONALE…PATRONAT OPPORTUNISTE

Voilà maintenant un mois, que sous prétexte de lutter contre le COVID, nous vivons dans un régime d’exception autrement appelé ETAT D’URGENCE SANITAIRE.

De manière autoritaire, le gouvernement a promulgué des ordonnances qui remettent en cause les libertés publiques et individuelles, les droits et prérogatives des Institutions Représentatives du personnel et des représentants des salariés, permettant de déroger au droit du travail. Aucune contribution contraignante n’a été mise en place pour mettre à contribution le capital.

Ces ordonnances s’inscrivent dans une logique de remise en cause des droits sociaux portée par les gouvernements successifs. Ne doutons pas que les ordonnances d’aujourd’hui seront la politique de demain.

Dans de nombreuses entreprises, la confiance patronale est telle que les directions se permettent d’aller au-delà de ce que permettent les ordonnances et en s’appuyant sur celles-ci, elles tentent d’imposer leur politique antisociale à coup de primes, de chantage à l’emploi, d’éloignement des représentants du personnel et des militants syndicaux, sous prétexte de quarantaine, de télétravail, en empêchant les déplacements…

Pour le patronat, la période de « choc » est évidemment propice pour imposer ses projets, ses nouvelles organisations de travail qui, souvent, étaient dans les cartons : réduction du personnel et division maximale des collectifs de travail, amplitudes horaires,…

UNE SITUATION SANITAIRE EVITABLE…

Comment en est-on arrivé à la situation sanitaire catastrophique que nous vivons aujourd’hui ?

Par le désengagement de l’État et la marchandisation de la santé : pendant des années les choix politiques, exclusivement guidés par une vision comptable ont détérioré notre système de santé et la Sécurité Sociale, ainsi que les conditions de travail et de vie des salariés, de la jeunesse, des privés d’emploi et des retraités.

La marchandisation de la santé s’est faite dans l’objectif de satisfaire les intérêts du capital, au profit des grands groupes de la santé privée, de l’industrie pharmaceutique (2e secteur de profit au monde juste derrière les pétroliers), des assurances, des fonds de pension et de leurs actionnaires, cela au détriment de la population, et des salariés.

➔les allègements, les exonérations et la suppression des cotisations sociales ont considérablement affaibli notre Sécurité Sociale et donc la réponse que celle-ci doit apporter aux populations

➔ Après les différentes lois (telles…L’ONDAM en 1995, la T2A en 2004, HPST en 2009 sous SARKOZY ou les GHT…) l’hôpital public est démantelé par la diminution drastique de ses financements et l’instauration d’une gestion uniquement comptable de celui-ci.

➔ A cela se rajoute un désengagement de l’Etat dans la coordination de l’ensemble du système de santé laissé aux mains de gestionnaires au détriment de la réponse aux besoins médicaux des populations.

➔ Aujourd’hui on mesure aussi les conséquences dramatiques du numerus clausus, limitant depuis les années 70, le nombre de postes de médecins ouverts aux concours.

SCANDALE SANITAIRE :

➔Suppression de 70 000 lits publics dont ceux de réanimation, obligeant les soignants à choisir entre les patients.

➔Depuis des années la situation dans les EPHAD témoigne des résultats dramatiques de la marchandisation de la santé qui institutionnalise la maltraitance. Le temps de réaction ainsi que la diffusion des préconisations de l’ARS face à la pandémie de covid-19 n’ont pas mis les personnels et les résidents à l’abri d’une catastrophe.

➔ Les conditions d’accueils des publics vulnérables sont catastrophiques tout au long de l’année. Les travailleurs du secteur social, dans le cadre d’un confinement de collectivité et sans moyen de protection assument la continuité de la prise en charge, 24h/24h,7j/7j.

➔Depuis 30 ans jusqu’à aujourd’hui les stratégies de recherche fondamentale sont mises decôté et perdent leurs crédits : En 2006 les crédits accordés à la recherche, sur les virus du type SRAS-CoV ont été arrêtés par décision politique européenne et française. Les décisions politiques des gouvernements successifs ont mis dans l’impasse les chercheurs face aux CoVid-19, et aujourd’hui dans l’urgence de la pandémie, il leur est demandé de récupérer le retard accumulé depuis 20 ans.

Tout ceci est le résultat des choix d’une société capitaliste où toute dépense publique à destination de l’Humain est une charge pour l’économie. Alors que depuis 1945 avec Ambroize Croizat, nous avions l’un des meilleurs systèmes de santé au monde, face à la pandémie du COVID 19, notre système de Santé Publique ne peut faire face.  IL N’Y A PAS DE FATALITE !

 

LES PLUS VULNERABLES :

Avant la crise sanitaire plus de 11 millions de travailleurs étaient considérés comme privés d’emploi en France, des millions de retraités et de travailleurs précaires qui ont des difficultés pour se loger, se nourrir se soigner et subvenir aux besoins les plus élémentaires. Ceux-là même qui sont déjà le plus touchés par la misère sont les mêmes à être le plus en danger. Danger vis-à-vis de la précarité qui empire mais aussi danger vis-à-vis de l’incapacité pour la majorité à se protéger et faire face à l’épidémie : proximité, accès aux soins, conditions de vie…

Le chômage même partiel entraine une chute de revenus que certains foyers ne peuvent pas supporter. D’autre part, ce sont des millions d’intermittentes, saisonniers, de salariés non déclarés qui se retrouvent sans revenus et qui rejoignent les chômeurs en fin de droits.

Ces situations terribles, nous les devons aux choix politiques qui ont été faits au nom de la libre concurrence et la loi du marché qui se nourrit de l’exploitation et de la division des travailleuses et des travailleurs des plus précaires pour les profits d’une minorité. Par ailleurs, le patronat avec l’aide aveuglée des gouvernements successifs, se sont accaparés une part toujours plus grande des richesses produites par les travailleurs et qui servaient justement à la protection sociale (retraite, logement, famille…)…

Nous ne pouvons attendre de nos exploiteurs qu’ils se soucient des plus fragiles ou des plus en difficultés d’entre nous, l’urgence est trop grande et c’est pourquoi le monde du travail doit être à la hauteur dés aujourd’hui et le jour d’après pour faire vivre une solidarité concrète et revendicative.

 

EN FRANCE ET PARTOUT DANS LE MONDE LES MÊMES LOGIQUES…LE PROFIT AVANT NOS VIES:

Depuis les premiers jours de la propagation du Coronavirus jusqu’à aujourd’hui, où de nombreux pays enregistrent des milliers de cas et de victimes, les violations des droits, des licenciements, des restrictions aux droits et libertés syndicales par les gouvernements et les employeurs n’ont pas cessé. Ils profitent de la pandémie pour généraliser les mesures et tactiques contre les travailleurs-ses.

Des milliers de licenciements ont eu lieu depuis le début du mois dans des secteurs où le chiffre d’affaires a baissé du fait de la pandémie, comme l’illustre l’exemple de la Grèce, qui mesure 41.000 licenciements dans la première quinzaine de mars. En Autriche, en mars, 74.000 travailleurs ont perdu leur emploi, en Suède, l’industrie automobile a annoncé 20.000 suspensions.

D’autres entreprises aussi ont généralisé les horaires de travail flexibles et contraint les travailleurs à des congés obligatoires, comme l’ont dénoncé les syndicats en Europe, en France et en Amérique Latine, dans des pays comme le Panama et le Venezuela. Des compagnies aériennes comme les colossales Turkish Airlines, Imperia, Lufthansa et Emirates ont contraint des dizaines de milliers de travailleurs à des congés non payés, les menaçant de licenciement, tout comme les agences de voyages, les hôtels et les entreprises de tourisme en général.

De nombreuses entreprises, comme le dénoncent les travailleurs en Italie, continuent de fonctionner normalement sans les mesures de protection nécessaires contre le coronavirus pour les travailleurs qui ont fait la grève. Au Pérou, les sociétés minières obligent également les travailleurs à travailler sans aucun protocole de sécurité. En Serbie, en Turquie, les syndicats des transports, du métal, d’autres secteurs, exigent la mise en œuvre des mesures de santé et sécurité dans les lieux de travail.

Au Portugal, les dockers du port de Lisbonne qui se sont mis en grève faute de mesures de protection de base, ont été appelés au travail après que le gouvernement ait annoncé la réquisition civile.

Dans des pays comme la Palestine, les mesures pour les travailleurs dont les lieux de travail ont été fermés en raison du Coronavirus se résument en une allocation misérable, alors que les forces israéliennes continuent de violer les droits et également de tuer des travailleurs Palestiniens

En Inde, les syndicats condamnent l’attitude du gouvernement de laisser les masses de travailleurs sans aide, sans soutien financier, tout en montrant des lacunes tragiques dans le matériel nécessaire pour faire face au Coronavirus, comme les ventilateurs médicaux.

Aux États-Unis, à New York, 21.000 déclarations de chômage, un nombre record, ont été déposées en une seule journée.

En Afrique, le nombre de cas de COVID-19 est en hausse dans de plus en plus de pays du continent, avec des travailleurs en Afrique du Sud, le deuxième pays le plus touché, appelant à des mesures de protection pour les groupes les plus vulnérables de la population, et pour ceux déjà souffrant d’autres maladies telles que le SIDA et la tuberculose.

Les politiques de la grande majorité des gouvernements africains, avec des multinationales et des monopoles, sont responsables des graves problèmes de survie des travailleurs et des couches populaires, ainsi que des lacunes tragiques des systèmes de santé et d’accès à de l’eau potable et logement approprié pour les populations.

AUJOURD’HUI ET LE JOUR D’APRES :

On le voit, le capitalisme, à la faveur de ces crises, le remodelage de notre modèle social se poursuit et s’accélère :

  • Casse des services publics et de l’Hopital Public avec, entre autres, les partenariats public/privé annoncés et des politiques publiques toujours sous la contrainte de budget répondant aux politiques d’austérité
  • Casse de nos industries avec des fermetures, des plans de licenciements et de restructuration, baisse des droits et du « cout du travail » pour augmenter la part de profit dans la valeur crée par le travail.

La casse de nos droits, des conditions de vie et de travail, le chômage de masse qui s’amplifie, la paupérisation des travailleuses et travailleurs actifs ou privé-e-s d’emploi, des retraités, des jeunes ne sont pas acceptables et doivent être combattus avec vigueur. Nous ne devons pas continuer à être les sacrifiés de cette guerre économique que se livrent les capitalistes et continuer comme avant.

La CGT et ….organisations appellent le monde du travail à se mobiliser dès aujourd’hui pour le jour d’après. Une impasse sanitaire, mais aussi sociale et climatique, pour laquelle nous sonnons l’alarme depuis des années.

Aujourd’hui, une opportunité historique nous est donnée :

Celle d’une remise à plat d’un système injuste, climaticide et sexiste.

Celle de réaliser les changements politiques nécessaires, les plus importants de ces dernières décennies.

Celle d’un progrès collectif, jamais réalisé depuis des générations, pour un monde juste et durable.

Celle de construire un monde « d’après » qui profite à toutes et tous et non plus à une minorité privilégiée, et préserve notre avenir et celui de la planète.

Dans ses dernières déclarations, Emmanuel Macron a appelé à des « décisions de rupture » et à placer « des services publics en dehors des lois du marché ».

Au-delà de grands discours, l’heure est aux actes.

En tant que citoyen-ne-s, nous avons toutes et tous le pouvoir de nous faire entendre pour prendre part à ces décisions qui impacteront durablement nos vies et celles des générations futures. Aujourd’hui, ensemble, défendons les mesures sociales, écologiques, féministes, qui s’imposent.

Défendons ensemble des mesures urgentes et de long terme pour la justice sociale et climatique

Tirons les leçons de la crise actuelle et pallions aux dysfonctionnements générés par les politiques menées depuis des années.

La protection et la promotion des services publics doit être une priorité, dès aujourd’hui et pour demain. Ils sont les garants de notre santé, de notre éducation, de notre avenir. Ils sont les meilleures armes face à des inégalités croissantes et les garants du respect des droits fondamentaux. Les protéger, c’est investir dedans. C’est aussi revaloriser les personnes qui y travaillent et leur donner les moyens d’agir.

La crise sanitaire actuelle est une loupe grossissante d’inégalités criantes.

Nous ne pourrons accepter que les choix politiques qui seront faits viennent les accentuer. Ils devront au contraire les réduire, en priorité pour les femmes, aujourd’hui en première ligne de la crise, et pour les plus vulnérables, en France et dans le monde.

Enfin, nous voyons aujourd’hui toute la violence humaine et sociale d’une crise qui a pris nos sociétés de cours. Ne faisons pas la même erreur face à la crise climatique, dont les effets se font déjà sentir fortement et qui seront encore plus dévastateurs à l’avenir.

Les choix faits pour demain ne doivent en aucun cas privilégier le court terme, et sacrifier la planète à une croissance « coûte que coûte ». Une autre voie est possible, et ensemble, nous pouvons la défendre.

Aujourd’hui, nous avons le pouvoir de construire le monde de demain, pour qu’il soit  le reflet de nos aspirations : un monde plus juste, durable et solidaire.

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