Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse de la CGT-cheminot de Montauban suite à l’abstention de Sylvia Pinel lors du vote de la réforme ferroviaire. Nous demandons un débat public contradictoire.Réforme du ferroviaire, le silence de Sylvia Pinel est inacceptable !
Alors que depuis plus de 10 ans le service public ferroviaire, aussi bien marchandises que voyageurs, ne cesse de se dégrader en Tarn-et-Garonne, l’abstention de Sylvia Pinel, députée de la 2ème circonscription, lors du vote relatif à la réforme du ferroviaire à l’Assemblée Nationale le 24 avril est inacceptable.
Dans un département rural, ou le taux de pauvreté est un des plus importants d’Occitanie, le service public ferroviaire est le dernier rempart contre les inégalités. Sa suppression de notre territoire aurait des conséquences désastreuses pour les populations. Madame Pinel considère-t-elle ses électrices et électeurs comme des citoyens de seconde zone, devant se contenter au mieux de bus Macron ? On a de quoi s’interroger au regard de son abstention. En effet, qui ne dit mot, consent.
Pourtant à l’échelle du Tarn-et-Garonne les exemples de casse du rail public ne manquent pas. Concernant le transport de voyageurs, il ne reste plus qu’une gare ouverte au service de la circulation : Montauban. Partout les horaires des guichets, comme la présence humaine dans les gares, se raréfient. Et que dire des arrêts ? La CGT-Cheminot de Montauban a dénoncé en fin d’année dernière la suppression des dessertes TER en gare de Malause, Pommevic et Golfech !
La situation du fret ferroviaire est, elle, catastrophique. Alors que nos lignes disposent de nombreux embranchements permettant de desservir les entreprises locales, quasiment plus aucun train fret ne circulent. Et que dire de la ligne fret Beaumont-de-Lomagne – Castelsarrasin ? Confiée au privé après des travaux réalisés à grand frais par la SNCF (on parle de plusieurs millions d’euros), la gestion de la ligne est aujourd’hui catastrophique. Comme nous venons de le révéler publiquement, en moins de trois mois deux passages à niveaux sont restés en dérangement pendant 4 et 6 jours.
Ces différents exemples illustrent ce qui attend notre département en cas de mise en œuvre de la réforme du ferroviaire. Demain notre département verra ses lignes fermer les unes après les autres et des milliers de camions supplémentaires seront jetés sur les routes !
Nous ne voulons pas d’un désert ferroviaire en Tarn-et-Garonne. Au contraire, alors que les besoins de mobilité sont énormes, que la question écologique est d’une urgence absolue, la CGT-cheminot du Tarn-et-Garonne a des propositions concrètes pour développer le rail public.
La CGT-cheminot de Montauban souhaite débattre publiquement avec Madame Pinel afin de faire la lumière sur la réalité d’une réforme mortifère pour nos territoires, pour les usagers et pour les cheminots.
En tant qu’élue de la nation, Sylvia Pinel a des comptes à rendre aux citoyens. Nous ne nous contenterons pas d’une abstention à Paris et d’un silence en territoire.