Au Sénat, la majorité de droite a voté hier soir un amendement « surprise » à la dernière minute lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021.
Le Sénat a ainsi réactivé la conférence de financement sur l’équilibre et le financement des retraites, pourtant suspendue au printemps dernier. En cas d’échec de ladite « conférence » (verrouillée d’avance de toute manière), la droite propose ses propres « solutions » :




Aucun ouvrier, aucun travailleur ne verra la couleur du plan de relance de 100 milliards d’euros offert au patronat par le gouvernement. Cet argent, c’est bien le peuple qui le paye, au travers notamment des impots. Et il faudrait payer deux fois, et accepter aussi la destruction de notre système de retraites, de la Sécurité sociale, de nos Services publics et des conquêtes sociales alors que les riches n’ont jamais autant été gavés d’argent public ?

Peu importe, au fond, la décision – temporaire et hypocrite de toute manière – du gouvernement et de sa majorité. Le fait est que le patronat et les élites politiques ont besoin de la réforme des retraites pour enfoncer un coin dans la protection sociale et poursuivre la destruction méthodique de la Sécurité sociale. Même si la réforme n’était pas adoptée sous la forme que Les Républicains lui ont donné hier soir, elle demeurerait à moitié figée dans le marbre.
En réalité, et de manière contradictoire, la droite a rappelé à l’ensemble du mouvement social que les élites faisaient ce qu’elles voulaient, quand elles voulaient. Et que la réforme structurelle de notre système de retraites est bien suspendue et non abrogée, et donc que cette majorité LR et LREM au Sénat et à l’Assemblée nationale, compte bien la faire passer, par la force si nécessaire. Que ce soit demain, ou après-demain importe peu, aux yeux de cette caste parasite.
