Les choix politiques du président Macron et des gouvernants qui l’ont précédé, visant à transformer notre modèle social de façon brutale pour répondre aux exigences du capitalisme mondialisé, sont porteurs de lourds reculs sociaux et sociétaux pour le monde du travail.
L’objectif, c’est la généralisation de la précarité au travail comme dans notre vie quotidienne. Que l’on soit jeune, privé d’emploi, salarié ou retraité, nous sommes tous concernés par la casse de nos droits et garanties collectives à travers les attaques contre le Code du Travail, le statut et les missions de la Fonction Publique, la Sécurité Sociale, les Retraites, le droit à la Formation et à l’Assurance Chômage.
Rien ne justifie ces régressions sociales, si ce n’est l’augmentation des profits des actionnaires, il s’agit bien de choix politiques et non pas d’un manque de moyens.
La fraude et l’évasion fiscale représentent à minima 80 milliards d’€ par an, plus de 230 milliards d’€ d’exonérations et de cadeaux fiscaux sont offerts chaque année au patronat, l’argent existe pour répondre aux besoins.
Malgré les mensonges du gouvernement sur les offres d’emploi non pourvus, le chômage de masse s’accélère. Les capitalistes licencient pour rétablir leur taux de profit jetant des centaines de milliers de travailleurs dans la misère. Cette guerre pour les profits, les travailleurs n’ont aucune raison de l’accepter. Vivre et travailler dignement est légitime dans un système ou les travailleurs sont les créateurs de richesse.
Dans la période qui vient, le système capitaliste en crise va plonger dans la pauvreté des fractions de plus en plus larges de la population, travailleurs condamnés au chômage, commerçants, artisans et paysans acculés à la faillite…
Victimes de la précarité, privés·ées d’emploi et d’indemnisation chômage, des centaines de milliers d’entre nous sont condamnés·ées à la misère avec le RSA ou sans rien. Combien d’entre eux vont mourir pour les profits des capitalistes ? Cette situation est inacceptable !
Le 5 décembre 2020, des milliers de travailleurs vont manifester leur détermination dans toute la France auprès des chômeurs et précaires pour une vie digne et contre les réformes assassines, en exigeant d’ores et déjà :
- La suppression définitive de la réforme de l’assurance-chômage
- L’arrêt des contrôles et des sanctions contre les chômeurs-euses et précaires, des moyens, notamment humains, afin que Pôle emploi puisse remplir sa mission de service public.
- Une allocation exceptionnelle (dite prime de Noël) d’un montant de 500 euros pour tous-tes les chômeurs-euses et les précaires.
- Une véritable réduction du temps de travail
- Contrôle par les travailleurs des entreprises leur permettant de constater que les licenciements, loin d’être une fatalité, découlent le plus souvent d’un choix, celui de privilégier les profits des actionnaires en sacrifiant les emplois, les salaires et les conditions de travail
- Un emploi correctement rémunéré, librement choisi, socialement utile.
- Une indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité.
- Une véritable politique de formation choisie par les chômeurs-euses.
- Un logement pour toutes et tous
Gagner le plein emploi, c’est possible si nous imposons une répartition des richesses au service de la réponse aux besoins.
Imposer une telle transformation nécessaire de la société suppose de remettre en cause le pouvoir des capitalistes et cela requiert une lutte féroce et déterminée.