Depuis que le tribunal constitutionnel, étroitement contrôlé par le pouvoir national conservateur du PiS (Droit et justice), a rendu le 22 octobre un arrêt pouvant mener à la délégalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le pays, il ne se passe pas un jour sans que des milliers de manifestants défilent dans les rues polonaises et ce malgré la crise sanitaire liée au Covid.
Le droit à l’avortement, pierre angulaire de la lutte de libération des femmes,
n’est toujours pas acquis dans de nombreux pays. Là où il est gagné, un retour en arrière est toujours possible. Les luttes existent partout dans le monde, nombreuses et massives.
47 000 femmes sont mortes dans le monde en 2018 des suites d’un avortement clandestin! Dans ce contexte, il est toujours bon de rappeler encore et encore ce fameux slogan du mouvement de libération des femmes « Un enfant, si je veux, quand je veux !».
La CGT s’inquiète de la montée des remises en cause des droits fondamentaux des femmes en Europe et dans le monde. Refuser l’accès à la contraception ou à l’IVG aux femmes, c’est renier leur droit au travail et les renvoyer au foyer.
La CGT appelle les dirigeants européens à tirer toutes les leçons de cet épisode et à inscrire le droit à l’IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux.
« N’oubliez jamais, qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question » Simone de Beauvoir.