13 Janvier : Mobilisation Historique dans l’Education Nationale qui appelle des suites et des convergences!!!

La journée en chiffre dans le 82 :

– D’après les chiffres « officiels » 53% de grévistes ( certainement plus car au national d’après les syndicats : 75% de grévistes dans le primaire, 62% dans les collèges et lycées…)
– Au moins 54 écoles fermées dans le 82 (sur 210 écoles).
– Plus de 500 grévistes déjà annoncés dans le 1er degré (sur 108 écoles).
– Des collèges et lycées fortement perturbés voire fermés.
– Plus de 400 manifestants

MOBILISATION HISTORIQUE : IL FAUT REMONTER A 2003 POUR VOIR UNE TELLE MOBILISATION DANS LE 82…

L’appel à la grève au jeudi 13 janvier  massivement suivi par les travailleuses et les travailleurs de l’éducation nationale. Une large intersyndicale s’est constituée rejointe par la principale fédération de parents d’élèves et des organisations lycéennes.

La CGT Éduc’action appelait l’ensemble des personnels à se mobiliser par la grève le 13 janvier 2022 :
– contre un protocole sanitaire inapplicable
– pour exiger des créations massives et immédiates de postes pour non seulement garantir la santé et la sécurité des personnels et élèves, mais aussi pour leur permettre de travailler et d’étudier dans des conditions respectueuses de toutes et tous.

Pour ces mêmes raisons, elle appelle enfin les personnels à se mettre massivement en grève le 27 janvier, journée de grève interprofessionnelle pour les salaires et l’emploi.

Une journée porteuse d’espoir qui appelle des suites et des convergences, la situation excellement résumée par Benjamin du syndicat CGT Educ’Action 82 :

Un protocole sanitaire intenable

Les établissements scolaires sont, depuis la fin du premier confinement, dans l’incapacité de faire face à la crise sanitaire. La désorganisation de l’École, du primaire au secondaire, est totale et conduit à l’épuisement de l’ensemble des personnels tant physiquement que psychologiquement. Les personnels Vie scolaire (Aed, CPE) sont submergées par le suivi des absences des élèves, et la prise en charge des classes des professeurs absents. Les personnels de santé sont complètement happés par le suivi de l’épidémie (gestion des cas contacts) au détriment du suivi des élèves. Les personnels enseignants peinent à poursuivre leurs cours face aux entrées et sorties répétées des élèves et leurs propres absences. Les personnels administratifs croulent sous les interpellations des familles qui ne comprennent pas, comme eux, les consignes sanitaires.La désorganisation est telle qu’il est parfaitement cynique de faire croire aux familles qu’un enseignement de qualité continue d’être dispensé dans les établissements. Depuis le début de cette crise sanitaire, le ministre Blanquer ne prend en compte aucune demande des organisations syndicales. Signe du mépris total pour les travailleuses et les travailleurs de l’éduc’, le premier ministre annonce en janvier 2022 soit plus de deux ans après le début de cette crise l’équipement des personnels en masque FFP 1 quand il faudrait davantage les équiper de masque FFP2.

Si le protocole sanitaire est l’élément déclencheur, le motif de la mise en action de nombreuses travailleuses et travailleurs de ce secteur, il est évident que les raisons de la colère sont plus profondes.

Un plan d’urgence pour faire face à la crise

Alors que faire ? La CGT Educ’action défend depuis la fin du premier confinement l’ouverture des établissements. Le seul durcissement du protocole sanitaire n’est pas une solution puisqu’il conduirait de facto à la fermeture de nombreuses classes, à la paralysie totale de l’École.

Pour que les établissements restent ouverts, il est nécessaire d’investir massivement dans le bâti scolaire (acquisition de capteurs de CO2, travaux d’amélioration de la ventilation, dotation de purificateurs d’air), il est nécessaire de construire de nouvelles écoles, de nouveaux collèges, de nouveaux lycées afin de réduire le nombre global d’élèves par établissement et reconstruire – notamment dans les campagnes et les quartiers – un véritable service public scolaire de proximité. Pour que les établissements restent ouverts, il est nécessaire de mettre en place un recrutement massif : de personnel enseignant pour limiter drastiquement le nombre d’élèves par classe – c’est bon pour les apprentissages et ça limite la circulation du virus –, ; de personnel éducatif pour accompagner les élèves dans leur scolaire ; de personnel de santé et d’action sociale pour assurer un véritable suivi des élèves ; de personnel administratif pour maintenir le lien au sein de la communauté scolaire.

Une nouvelle saignée est annoncée pour la rentrée 2022 : 440 emplois seront supprimés, notamment dans le second degré. Depuis le début de la présidence Macron c’est 7900 emplois qui ont été supprimés soit près de 175 collèges.

 

Relever toutes et tous ensemble la tête pour gagner

 

La crise sanitaire a mis en exergue l’incapacité de ce gouvernement à répondre aux besoins sociaux de la population : alors qu’il a distribué des milliards d’aide publique au patronat, il poursuit et amplifie le démantèlement du service public et accompagne la destruction des milliers d’emplois dans l’industrie, le commerce, le transport, etc. Il nous faut construire la mobilisation nécessaire pour imposer immédiatement d’autres choix, et préparer la riposte générale de notre camps social pour transformer la société.

La crise sanitaire est d’abord une crise du système capitaliste, nous ne pourrons pas répondre aux enjeux de notre temps en restant sur le seul terrain sanitaire. Lier les luttes entre elles, construire la convergence, la confédéralisation des luttes est nécessaire.

Seule une reconduction massive du mouvement de grève dans l’éducation et l’interprofessionalisation des luttes, notamment lors de la journée de grève nationale et interpro du 27 janvier, permettra d’élever le rapport de force, et de gagner.

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