EDITO : Luttes pour la paix, actions contre les guerres coloniales et l’impérialisme, solidarité internationaliste constituent depuis sa naissance des engagements fondateurs de la CGT.
On reconnaitra que cette vision que certains considèrent comme idéaliste voir obsolète, est en réalité plus actuelle et moderne que jamais, justement parce que nous sommes confrontés à la crise du capitalisme et à la domination impérialiste d’une minorité sur le reste de l’humanité !
Le syndicalisme de lutte sait que « les prolétaires n’ont pas de patrie », que la contradiction entre Capital et Travail dépasse les frontières et que les intérêts des salariés de tous les pays sont convergents.
Partout dans le monde ce sont des patrons, des actionnaires et des banques qui ont entre leurs mains les outils de production, alors que partout sur la planète ce sont les travailleurs qui créent les richesses. L’économie mondiale qui est structurée par ces grands monopoles et oligopoles que nous connaissons tous et qui dominent chaque branche de production !
Nous sommes mis en concurrence : souvent les entreprises préfèrent s’implanter là où les travailleurs ont le moins de droits et donc là où les bas salaires permettent les plus grands profits. À l’inverse, les travailleurs qui ont le malheur de naître en zone de guerre et de misère sont contraints de quitter leur pays et à chercher refuge ailleurs. Il est donc nécessaire que chaque droit conquis dans chaque entreprise, dans chaque pays, soit étendu à tous les travailleurs, par-delà même les frontières.
La construction de la solidarité internationale entre travailleurs, le soutien aux luttes par-delà les frontières, la recherche de convergences revendicatives entre travailleurs de tous les pays sont nécessaire pour la victoire de chacun dans son propre pays.
Se réapproprier les questions internationales est donc un impératif pour transformer la société.
Renoncer à ce combat serait renoncer à être nous-mêmes !
C’est pour toutes ces raisons que lors du congrès de l’UD CGT 82 il a été décidé d’adhérer à la Fédération Syndicale Mondiale, de créer un collectif sur les questions internationales afin d’être un outil pour les syndicats à s’emparer de ces questions. Ce bulletin adressé aux syndicats en fait parti, le collectif aura en charge d’organiser des journées d’études, d’informer sur les campagnes, de créer des évènements…Le collectif inter de l’UD se tient à la disposition des syndicats.