Lidea Caussade : 80 emplois sacrifiés
Après rachat/absorption de Lidea (ex Sica, ex Caussade Semences), la direction souhaite sceller le sort du site de Caussade et mettre un terme à cette histoire industrielle structurant le bassin du Caussadais.
Lidea, semencier et leader européen, (Euralis), a annoncé la suppression de 81 emplois dont une soixantaine à Caussade. L’Union Locale CGT de Caussade, l’Union Départementale CGT 82 apportent tout leur soutien à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs qui ont fait la richesse de cette usine depuis plus de 60 ans en répondant aux besoins des agriculteurs.
Nous ne pouvons qu’être solidaires du désarroi qui empare les salarié-es et leur volonté de se lever contre cette décision injuste et pour être rétabli-es dans la dignité face à une nouvelle orgie spéculative patronale, qui veut toujours faire plus de profits sur la sueur et les larmes du salariat.
La direction de la coopérative multinationale a beau jeu d’évoquer un contexte économique et concurrentiel de plus en plus complexe mais c’est bien la primauté à la financiarisation de la gestion des entreprises industrielles qui fragilise et détruit les industries y compris dans leur capacité à répondre aux besoins économiques, sociaux et environnementaux.
Dans le même temps la CGT dénonce l’inertie des pouvoir publics et la complaisance accordée au patronat au travers les gouvernements successifs qui financent les fermetures d’entreprises, les 258 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises, les 110 milliards d’exonérations de cotisations sociales alors que l’on nous parle de déficit budgétaire et d’austérité.
Preuve que les cadeaux fiscaux, sociaux, les déréglementations du code du travail, les assouplissements des possibilités de licencier, le vol de deux années avant de prendre sa retraite, la réduction honteuse des droits des chômeurs débouchent sur une impasse.
Nous n’avons plus le choix que de nous organiser et de lutter collectivement pour stopper ce pillage, pour que nous puissions vivre et travailler dignement dans nos bassins de vies, pour imposer un projet de société avec le maintien de nos industries pour répondre aux besoins de la population.
Photo DDM