GARDE A VUE ET REPRESSION

GARDE A VUE.

On assiste dans notre pays à une démultiplication des gardes à vue, notamment en direction des manifestants ou opposants politiques.

Le journal Le Monde à chiffré sur une année à compter de novembre 2018, 10.000 gardes à vue de manifestants.

  Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, des lycéens, des avocats, des journalistes, des syndicalistes en garde à vue cela doit nous interpeller.

Quels sont les motifs Du placement en garde à vue tel que le dit la loi ?

Rappelons tout de suite qu’une garde à vue ne doit pas être utilisée comme une sanction, ne serait ce parce qu’il n’y a pas à cette étape de jugement de culpabilité.

Tout d’abord, il faut que le crime ou le délit suspecté soit grave et qu’il soit susceptible d’entrainer au moins un an de prison.

La garde à vue doit être justifiée par le risque de faire détruire des preuves, le risque de concertation avec des complices, de pressions sur des témoins ou des victimes, le risque de disparition du suspect.

On voit bien que la garde à vue se comprend bien pour les affaires graves. On peut observer qu’en France, par exemple, il n’y a presque jamais de garde à vue pour les accidents du travail mortels, la délinquance financière en col blanc, ce ne rentrerait pas dans les justifications précitées nous explique t’on.

Comment expliquer alors les milliers d’arrestations  simplement pour manifestation non autorisée, parfois sans motif déclaré du tout, ou avec des motifs construits pour la circonstance, comme celui de la rébellion, ou du port d’armes pour une bouteille dans son sac ou aussi pour un masque en papier ?

Dans le val de Marne ce sont des lycéens qui ont été mis en garde à vue pour avoir voulu bloquer leur lycée. A Mantes la Jolie, à Paris, il y en a eu d’autres.

A Dunkerque, lors de la venue du président Macron, c’est un avocat qui manifestait qui à été mis en garde à vue.

A Paris, les arrestations de journalistes indépendants lors des manifestations ne se comptent plus.

A Gardanne, deux militants de la CGT en lutte pour l’emploi ont été mis en garde à vue sous le prétexte inventé de menace de mort.

Il devient évident que ce nombre énorme de gardes à vue est voulu pour faire peur et dissuader de manifester.

 L’Europe, les observateurs comme la ligue des droits de l’homme, l’ONU ont fait des déclarations pour exprimer leur inquiétude sur cette dérive totalitaire. Ils y ont associés à juste titre, le niveau de violences policières, les procès expéditifs.

 Notre France, pays des droits de l’Homme, ce n’est plus le cas avec Castaner, Edouard Philippe et Macron.

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.