Sommes-nous à la veille d’une nouvelle séquence estivale de manipulation de masse ? Après la Biélorussie en aout 2020, voici que l’île socialiste de Cuba se trouve en cette mi-juillet la cible, à son tour, d’une vaste campagne médiatique occidentale qui vise, une fois de plus, à fragiliser et mettre à bas le régime socio-économique et politique cubain.

Une série de manifestations et de contre-manifestations a ainsi eu lieu dimanche 11 juillet sur l’île. Relayées par la machine médiatique, ces manifestations de « colère », soi-disant « spontanées » ont immédiatement été saluées par les Etats-Unis et les pays-membres de l’Union européenne.

Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, qui a rencontré le jour-même des manifestants mécontents dans la rue, a explicité l’existence d’une « insatisfaction » liée la crise économique, et donc au blocus. « Les manifestations impliquent de nombreux citoyens révolutionnaires qui veulent une explication sur la situation actuelle dans le pays », a-t-il déclaré, pointant toutefois du doigt un mouvement « contaminé par des groupes d’opportunistes qui profitent de la crise actuelle pour saper l’ordre et générer le chaos ».

« Il y a un groupe de personnes, contre-révolutionnaires, mercenaires, payées par le gouvernement américain, de façon indirecte à travers des agences du gouvernement américain, pour organiser ce genre de manifestations », a-t-il encore précisé, accusant les sanctions américaines d’être responsables de la crise : « Si vous voulez que le peuple aille mieux, levez d’abord l’embargo »

Dans une allocution télévisée, Miguel Diaz-Canel a par ailleurs accusé « la mafia cubano-américaine » d’être derrière ces manifestations déjà qualifiées de « soulèvement » par la presse occidentale. « Nous appelons tous les révolutionnaires du pays, tous les communistes, à sortir dans les rues où vont se produire ces provocations, dès maintenant et les prochains jours. Et à les affronter de manière décidée, ferme et courageuse », a-t-il ajouté.

Rappelons par ailleurs que face à la crise sanitaire inédite du Covid-19, Cuba a pris ses responsabilités en fidélité à l’esprit internationaliste, et malgré le blocus criminel imposé par les États-Unis avec la complicité de l’UE et des grandes puissances occidentales. Des médecins cubains ont été déployés dans plusieurs dizaines de pays du monde, dont l’Italie, pour lutter contre le coronavirus.

Cuba, en plus de développer son propre vaccin, a ainsi envoyé depuis le début de la pandémie 1 870 professionnels de santé dans plus de 26 pays, dont le Mexique, la principauté d’Andorre ou l’Afrique du Sud. Rappelons encore que quinze médecins cubains avaient également été dépêchés en Martinique, pour contribuer à faire reculer l’épidémie de coronavirus et pallier la pénurie de professionnels de santé.