15 ET 22 MARS : LES CHEMINOTS DANS LES STARTING-BLOCKS !

Les annonces du 1er ministre du 26 février dernier reprennent la totalité du rapport Spinetta, qui est un condensé des propositions de Macron durant sa campagne ainsi que des projets de la direction de la SNCF.

Nul ne peut être surpris de la hauteur de l’attaque.

Ce qui surprend dans les réactions, c’est finalement l’attachement des Français au chemin de fer. Ils ont compris ces dernières années que l’on ne pouvait plus poursuivre le modèle du tout routier dans notre pays et que la seule alternative de masse qui peut permettre le report modal reste le chemin de fer. Ils connaissent les enjeux environnementaux, ils savent les risques de la pollution sur la santé grâce aux différentes campagnes menées par les associations, ou par le gouvernement de l’époque, sur la COP 21.

Ils vivent également le recul des services publics en territoires. ils le subissent et le déséquilibre s’accentue entre les territoires pauvres et riches. L’annonce de la possible fermeture de 9 000 km de lignes isole encore un peu plus une grande partie de nos concitoyens. Il est d’ailleurs scandaleux de le justifier par le coût pour la collectivité quand cela ne pèse que pour 1,7 milliard d’euros à comparer au plus de 40 milliards de chiffre d’affaires de la SNCF ou aux 100 millions que coûte, à elle seule, la ligne privée Vinci Tours-Bordeaux.

Il y a cependant une réalité, c’est la dégradation de la qualité de la production liée à la gestion par activités, au cloisonnement des services, aux suppressions d’effectifs et au développement de la sous-traitance.

La « Voie du service public SNCF », dans laquelle l’embauche massive de jeunes au statut est un élément incontournable, est une des réponses.

D’ores et déjà, les quatre organisations syndicales expriment un large rejet des annonces du 1er ministre.

COMMUNIQUE COMMUN

Les organisations syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT se sont réunies le 27 février 2018.

Ensemble, elles ont confronté leurs analyses des annonces faites par le Premier ministre le lundi 26 février dernier.

Le gouvernement fait le choix de reprendre de nombreuses propositions du rapport Spinetta.

Elles expriment unitairement un large rejet des mesures et de la méthode annoncées qui, si elles étaient inscrites dans la loi, porteraient un coup sévère au service public ferroviaire.

Les organisations syndicales ont convenu de se rendre aux concertations organisées par le gouvernement dans les prochains jours pour porter leur refus du démantèlement du service public ferroviaire et du recours aux ordonnances.

Une Démarche de Concertation Immédiate unitaire (alarme sociale) a été déposée ce jour et un courrier unitaire va être adressé au ministère des Transports.

Une nouvelle interfédérale se tiendra le 15 mars prochain à l’issue du conseil des ministres et de la présentation du projet d’entreprise.

Les organisations syndicales décideront alors des suites à donner au processus revendicatif unitaire afin de préparer une riposte à la hauteur des attaques.

Si le gouvernement devait choisir le passage en force, elles appelleraient les cheminots à agir par la grève et le Premier ministre porterait alors toute la responsabilité du conflit dur qui s’en suivrait !

Mots-Clés : # # #
Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.